Après un combat

Nous aterrissons sur l'herbe, dans une petite prairie longée par une rivière ridiculement étroite. Tout autour, de la forêt. Une forêt dense : pins, fayards, bouleaux, tous les arbres s'y entremêlaient. Le Sangrave tomba sur ses pieds, maîtrisant aparament bien son sort, tandis que moi, je vascillai encore. Ayant toujours mon bras dans sa main gauche, il me traînat directement dans un sens bien precis.

"- Dites voir ? J'avais peut-être pas envie de vous suivre après tout ! "

Il tourna sa tête vers moi d'un demi-centimètre, sinon moins, et continuait sa route sans répondre. C'est qu'il avait un certain don ... pour m'enerver... Il avait une manie insuportable de ne pas répondre aux questions qu'on lui posaient.

Mais au fur et a mesure qu'on s'avancaient dans la forêt, j'avais comme l'impression que Magister se trouvaient trop sur de lui la-bas. Je savai en effet que l'Imperatrice était très forte. Peut-être trop, pour que magister la batte tout seul ? Je secouais la tête, faisant signe a moi même que " non " , de toute manière, je ne connaissais pas encore bien les compétences de ce Magister... Je voulais me rassurer a propos du sort du maître des Sangraves, mais, cela n'en fit rien ; j'eu un frisson, et m'eforca de penser finalement a autre chose.

Au lieu de me faire trainer, j'accelera le pas, de façon a atteindre le même niveau que mon congenère. Là, je le regarda, en marchant, et le questionna :

"- Dites voir... Vous vous appellez comment ?
- ...
- Bon, moi c'est Nessa ( je lui sourris, jusqu'au oreilles si j'aurais pu ) , et vous, c'est quoi ?
"-...
"- Bon d'accord, c'est pas grave... alors euh... Ca fait longtemps que vous êtes un Sangrave ?
"-...
"- Ouha... ben dis-donc, vous êtes toujours aussi causant ?
"-...
"-Bon, on va voir si ca, ca va vous faire quelque chose... niark..."

Je lui sota au coup, et m'y acrocha. Pris de surprise, il chercha a se débarasser de la "chose" qui s'était attachée a son coup. Mais une fois qu'il comprit que ce n'était que moi, il fulmina un torant de vulgarités a mon égard. Moi, entre temps, j'étais, comme "morte de rire", pliée par terre... Finalement, au bout d'un moment, il se mit a rire lui aussi. Il avait compris qu'il avait été drôle, et qu'il s'était fait avoir comme un bleu en plus. Nous riions aux éclats tous les deux, pendant bien 5 bonnes minutes.

Au bout d'un moment, nous nous arretions, esperant retrouver de l'air. Nous reprenions notre route, discutant maintenant de tout et de rien a la fois. Moi, au fond de moi, je riais encore très fort, satisfaite d'avoir reussis a débloquer un timide.

Inattentive, je m'enroula le pied dans les ronces, trébucha, et essaya de me ratrapper, les mains en avant... Le reflexe des mains ne fut pas obligatoire, la magie s'en charga : une aura de magie m'etoura dès que j'eu commencé a tomber... Ma chute amortie, le Sangrave paraissait suppris.

"- Je vais bien, ne vous inquietez pas !
- Oh, non , je ne m'inquiete pas pour votre santé... mais plutôt pour une magie pour le moins étrange et tellement puissante...
- Ah ? Pourtant je n'ai fais que me ratraper pour eviter de me blesser... avec toutes les ronces qu'il y a dans le coin ! ( je lui souris bêttement, il paru encore plus destabilisé )
-Pourquoi avez-vous fuis les Omoisiens ?
- ( Je ne m'attendais pas du tout a cette question, je mis quelques secondes pour y répondre ) Eum, et bien, c'est que voyez vous, j'avais mal agis, très mal. L'Imperatrice m'avais mis en prison pour cela, alors que j'étais son elève, j'étais comme la fille, peut être même la personne la plus proche... mais vous savez, parfois on ne réagis pas toujours come on le souhaite... Nous avons envie de faire tel ou tel chose, alors que pourtant, ce n'est pas dans notre caractère ou notre habitude. ( il approuva d'un signe de tête ) Bien, en fait, j'ai, si l'on peut dire, "attaqué" l'Imperatrice... Et, en ayant completement ras-le-bol, je me suis échapée de prison... Tout cela, ce n'était pas vraiment dans mon caractère : enfreindre les lois, emebtter les personnes chères... Pourtant, je l'ai fais. ( Je fis une pose, comme pour reprendre mon souffle. )Parfois, on réagis mal, alors, on peut essayer de se faire pardonner. Mais, là, c'est autre-chose : il va de soit que je ne pourrais jamais me faire pardonner, je ne pourrais jamais être vu par les Omoisiens comme un jour je le fut, je ne pourrais jamais plus rire aux eclats ou encore m'entrainer avec l'Imperatrice... Non, j'ai changé... J'ai changé, trop peu être, mon comportement avec. Je vous ai tout expliqué ! Vous êtes la première personne a qui je racconte mon aventure et mes sentiments de cette manière ! ( je m'étais suprise moi même... )"

Il ne parlait pas, sachant qu'il ne pouvait rien ajouter a ma tirade : ni en bien, ni en mal. Il marchait, me regardait de temps a autres, et continuait sa route. Je le suivais, me disant que l'Imperatrice avait réagis, elle comme il se devait... Elle n'avait rien a se reprocher... Peut être, si une chose qu'elle pouvait se reprocher : moi. De m'avoir laisser vivre, de m'avoir laisser continuer sur un chemin hasardeux, de m'avoir laisser aller jusqu'ici...

Alors que notre marche allait bientôt toucher à sa fin, le Sangrave marchant à mes côtés eu comme un subre sot... Je ne m'en apprcus même pas, regardant mes pieds. Il mis sa main à son coeur, sans mots dire.

Six Sangraves apparurent devant nous, après un transmitus. Je les reconnaissais ( si c'est possible ^^ ) bien ! C'était les six qui nous avaient "accompagné" chez l'Imperatrice ! Ils avaint l'air désenparés, aucuns d'eux n'arrivaient prendre la parole...Je sentais à présent que quelque chose s'était passé. Quelque chose de grave même.

Manquant de patience, je m'écria :
"- bah allez-y parlez ! que ce passe-t-il ? "
Tous baissèrent la tête. Surgie derière eux un corps, sans vie, ensanglanté. Celui-ci vint se poser derière la petite ligne de Sangraves. Je m'avanca la première vers ce corps, tandis que tous, s'ecartaient sur mon chemin. Je le regarda : un masque, et une robe pratiquement noire. Il n'y avait aucun doute, c'était bien Magister. Ceci voulait dire qu'il avait été vaincu par l'Imperatrice...

Je ne pu m'empêcher de laisser un "oh " de surprise lorsque je vis qu'il était encore en vie, clignant faiblement des yeux... Il leva une main vers moi, je m'agenouilla à coté de lui, la lui prenant. J'avais réelement envie de lui enlever son masque, mais, par respect et comprehension, je le lui laissa. Après tout pourquoi changer les ambitions d'un être sur le point de mourir ? Il pris alors la parole avec les forces inimaginables qui lui restaient :

"- Nessa....... Il n'y a que toi qui puisse vaincre un jour l'....... Imp.....eratris.....se... ( il fit une pause, le sang lui envahissant sa bouche, degoulinant de ses commissures ... à) Elle a un secret qui nous conserne, nous deux.... Je préfèrerais qu'elle te le révèle, malgré que je sache que tu me maudira.... moi et mon ami.... ( Il fut pris de tremblements turbulants ) J'aimerais que tu accomplices ce que j'aurais voulu faire par moi même Nessa..... Fais accroitre le monde des Sangraves..... Et.................................. ( Son coeur cessa de battre un battement, puis un autre.... ) trouve le....... S'il te plais...... "

Sa tête tomba sur le coté, son corps se relacha, je posa sa main parallèlement à son tronc. Je décréta immediatement :

"- Enterrons-le. "

Personne ne rechigna, personne n'approuva. Je le porta donc, toute seule. Je l'enmenna vers une rivière. Là, je creusa. Je m'apperçu que tout de même de plus en plus de Sangraves venaient m'accompagner, tous creusèrent. Nous arrivions vite à un beau trou. Nous plassâmes Magister, allongé, dedant, sur un coussin de feuilles.

Après avoir exposé mon idée, tous acceptèrent : Nous nous liions l'un à l'autre en nous tenant les mains, moi au centre. chacun donna un peu de sa magie, que je placa autour du corps, inanimé, comme une bulle, le laissant en dehor du monde, en dehor de la vie, en dehor de tout. Nous recouvrâmes peu après la bulle rouge que nous avions créée.


Nous reformâmes un cercle, assemblant nos differentes magies. Tous les Sangraves dotés de ce titre étaient présents. Chacun redonna un peu de sa propre magie. Nous créons finalement un arbre. Un arbre aux feuilles noires, et au tronc rouge.


Comme a chaque enterrement, la pluie vint. Nous fûmes mouillés jusqu'aux os. Nous restâmes là, jusqu'a ce que le soleil se coucha, nous rememorant les instants passés avec Magister. Moi, n'ayantpas connu le personnage, je me rememora ses dernières paroles, m'étant destinées...


[ suite chez les Sangraves ]